Suite à mon récit sur l'expérience sur les urgences et la suite de mon opération voici la suite et (je l'espère) la fin de mes aventures médicales.
Me voici donc avec une plaque dans mon poignet, mise pour consolier l'os du Radius Distal qui s'est fracturé en trois parties.
Malgré les nombreuses séances de physiothérapeuthe (= kiné), la flexion de mon poignet est encore difficile. La moyenne régulière étant de 80à 90°, je ne parviens qu'à un petit 47° en extension en forçant mon poignet. Suote à la visite de contrôle avec le chirurgien (qui a diré 5 minutes après près de 4h00 d'attente !), il décide que la plaque gêne le mouvement et qu'il faut qu'elle soit retirée.
Me voilà donc le 12 mai à l'hôpital Jean Talon pour une nouvelle opération. Toujours pas de bétadine ni de RDV pré-opératoire, la consigne étant que je sois présente à 11h30.
J'arrive, on me donne une blouse, je mets mes affaires dans un casier. Puis quasi immédiatement je suis descendue au bloc opératoire.
Là l'anesthésiste me laisse le choix entre l'anesthésie locale et la générale. Je choisi la locale vu que je réagis assez mal à l'anesthésie générale.
Pour l'anecdote l'anesthésiste m'informe de manière très sérieuse que je ne dois pas "m'amuser" à faire du mal à mon bras (comme le coincer dans la portière d'une voiture) dans les heures qui suivront l'opération. Je rigole et dis que je tâcherai de m'en souvenir et il me répond "Oui mais je suis obligé de le dire".
Direction le bloc opératoire, je n'ai toujours pas vu le chirurgien orthopédique (je me demande même si c'est bien lui qui m'a opéré). Malheureusement l'anesthésie locale prend du temps à faire effet et on décide de m'anesthésier de manière générale.
Il est 13h00, je me réveille d'un coup dans la salle de réveil Quelqu'un me dit des choses que je ne comprends que partiellement : "On vous a mis des fils, pas besoin de voir le Docteur Benoît, ça s'est bien passé".
Bizarrement je suis totalement consciente et je ne sombre pas dans une alternance sommeil-réveil comme les dernières fois.
J'écoute les infirmières discuter du nouveau modèle de crocs qu'elles vont s'acheter et à 13h30 on me monte au service de la chirurgie de jour.
Cette fois-ci j'ai une chambre !! Youhou !!!
Je suis vraiment réveillée et rapidement on m'invite à m'asseoir. La pauvre préposée aux bénéficiaires (aide soignante) est seule pour tout l'étage et court partout, avec un grand sourire, pour satisfaire tout le monde.
On m'annonce 4 semaines d'arrêt de travail ! Quoi ?! Mais non !! Lorsque j'avais vu le chirurgien il m'avait dit que c'était ma décision. Je dis, les trémolos dans le voix, que je suis enseignante et primaire et qu'avec la fin d'année je ne peux pas m'absenter aussi longtemps. "Vous savez il y a la fin d'année, les bulletins, la fête des pères ...". Finalement j'obtiens deux semaines et le qualificatif de "la dame qui aime son travail" de la part des aides-soignantes !
Je téléphone à Josselin qui viendra me chercher, et j'essaye de tuer le temps. Un monsieur vient occuper le lit à côté de moi et je vais chercher le téléphone pour qu'il puisse appeler sa soeur.
Mon bras par contre est maintenant complètement anesthésié. Je ne sens rien du l'épaule au bout des doigts. Cette sensation est vraiment très désagréable (à m'en donner la nausée) car ma peur était de perdre l'usage d'une partie de la main. Ici j'ai devant moi quelque chose d'aussi réactif qu'un morceau de bois qui retombe lourdement sur ma cuisse lorsque j'essaye de le soulever.
A 16h00 je vais chercher mes affaires (un gentil monsieur m'aidera à porter mes vêtements car une main ne fonctionne plus tandis que l'autre tient le derrière de la blouse pour ne pas laisser voir mon derrière à tout l'hôpital). Trente minutes plus tard Josselin arrive et nous pouvons sortir (11h30-16h30 ... pas mal !).
Nous allons chercher les anti-douleurs et après les recommandations d'usage nous rentrons à la maison ... en métro ! Comme quoi c'est la grande forme !!
Depuis ça gratte un peu quand même. Côté mobilité ... je trouve que ça n'a pas changé grand chose ... A voir avec le temps mais le point positif est que je ne bipperai pas dans les aéroports !
Je vais tester un nouveau physiothérapeuthe sur la rive sud, apparemment très bien ...
Affaire à suivre ! |